Dans les amoncellements de sable, notre voiture patine, s'enfonce, s'arrête.
Il nous faut manier les pelles, étaler les tapis d'acier et pousser à quatre l'auto jusqu'à ce qu'elle consente à redémarrer.
A cet exercice qui se répète plusieurs fois par jour, nous acquérons une grande dextérité.
La foi déplace des montagnes, nos pelles l'attestent, quand notre voiture continue d'avancer dans l'imprévu du désert.
A chaque carrefour il nous faut choisir d'instinct entre plusieurs pistes possibles.
Nous faisons appel à notre sens de l'orientation, sachant qu'une erreur risquerait d'être fatale.
Nous passons nos nuits à la belle étoile enveloppés dans nos sacs de couchage, parfois dans des abris de fortune près de points d'eau....
G. le Bon a écrit :
Nos actes ne sont éphémères qu'en apparence. Leurs répercutions se prolongent parfois pendant des siècles. La vie du présent tisse celle de l'avenir.