
Quand Thomas Carlyle termina son manuscrit sur la Révolution Française,
il demanda à son voisin John de le lire et de lui donner son avis.
Quelques jours plus tard John arriva chez Carlyle, le visage pâle et défait.
Il expliqua à ce dernier que sa servante s'était servi du manuscrit pour allumer son feu !
Carlyle fut bouleversé par la nouvelle :
deux années de travail réduites à néant !
Ecrire un tel ouvrage avait été long et ardu, mais le réécrire lui parut une tâche simplement inhumaine.
Puis un jour il observa un maçon en train de monter un mur, une brique après l'autre. Inspiré par l'artisan, il se dit :
- Je vais écrire une page aujourd'hui et une autre demain...Je vais me concentrer sur une page chaque jour, sans chercher à voir plus loin.
Il se mit au travail. Ce fut un labeur long et difficile, mais il persévéra et le résultat dépassa ce qu'il avait écrit la première fois.