
Aussi loin que sa mémoire puisse remonter il avait pris le monde dans ses bras, dans une quête éperdue d'amour,
le monde tout entier, ses étoiles, ses continents, ses hommes et ses femmes, comme s'il en répondait.
Il savait que nous étions d'une même essence et que notre être ne saurait s'épanouir qu'en ses puissances d'amour et de vie...
Dans cette quête il cherchait l'amour de sa mère, de ses soeurs, de tous ceux ou toutes celles qu'il approchait, dans leurs yeux, dans leurs bras, dans leurs paroles, dans leurs actes.
Ce faisant, il obéissait à une loi universelle, à un ordre cosmique : l'amour anime toute vie, celle du plus petit insecte comme celle de toute l'humanité.
Tout être est éperdument en quête d'amour, le saint de sa retraite, l'avare sur son tas d'or, l'enfant dans son berceau, la fleur qui devient fruit, le soleil qui fait mûrir les blés, l'oisillon qui attend sa becquée.
L'amour est présent auprès de tous, même si tous ne le voient pas....
Chouraqui
Il écrit encore :
Le regard du poète est souvent plus aigu que celui des politiques professionnellement myopes