Il y a quelques années Jean a visité une grande institution au Brésil. Il était environ 10 heures du matin.
- J'ai été surpris de découvrir une salle dans laquelle une quarantaine d'enfants ayant un handicap étaient encore dans leur lit et aucun ne pleurait...
Ces enfants ne pleurent que lorsqu'ils sentent que quelqu'un va répondre à leurs pleurs.
Ils ne vont pas gaspiller leurs énergies s'ils sont sûrs que personne ne va les entendre ; ils s'enferment dans le mutisme, ils n'ont plus d'espérance...
Les gens qui vivent dans des bidonvilles ou encore dans des prisons ou des institutions peuvent à certains moments se couper des autres, ils peuvent même se couper de leur propre colère et se cacher derrière les murs épais du désespoir...
Il faut parfois beaucoup de temps lorsqu'on s'approche d'eux avec amour et respect, pour éveiller à nouveau la vie et l'espoir.
G. Bachelard a écrit :
Tout ce qui est simple, tout ce qui est fort en nous, tout ce qui est durable même, est le don d'un instant.