Dans son livre "le lanceur d'étoiles de mer", L. Eisley raconte l'expérience qu'il vécut un jour où il se promenait sur une plage où des milliers d'étoiles de mer étaient venues s'échouer après une tempête :
La plage semblait déserte jusqu'au moment où il remarqua un petit garçon qui ramassait les étoiles une à une avant de les lancer dans l'océan.
Quand il lui demanda pourquoi il faisait cela, l'enfant répondit : "Si je ne les lance pas dans les vagues, les étoiles mourront sur le sable.
L'écrivain répliqua : "Mais en sauver quelques-unes ne fera pas une grande différence, puisque tant vont mourir de toute façon !"
L'enfant en ramassant une de plus qu'il lança dans l'océan avant de faire remarquer : "Mais cela fera une grande différence pour celle-là !"
Eisley retourna pensif, jusqu'à sa maison de bord de mer avec l'intention de continuer à écrire, mais il s'avoua vaincu par la logique de l'enfant.
Il repartit sur la plage et passa le reste de la journée à aider l'enfant à ramasser les étoiles de mer et à les rejeter dans l'océan......
Les gens qui savent discipliner leur vie n'ont pas besoin des bravos de la foule pour entretenir leur soif d'excellence et de perfection.
Jascha Heifetz, selon certains le plus grand violoniste du XXème siècle, répétait au moins quatre heures par jour jusqu'à sa mort survenue alors qu'il avait 87 ans.
Un total de plus de 100 000 heures de répétition, sans compter ses nombreux concerts.
Léonard de Vinci recherchait par-dessus tout à reproduire la perfection du corps humain dans ses tableaux. Il passait des heures à simplement observer les détails.
Un jour, parce qu'il n'arrivait pas à peindre comme il le souhaitait la main de son modèle, il se mit à dessiner des milliers de croquis de mains jusqu'au moment où il se sentit capable de terminer son tableau.
Aujourd'hui nous admirons l'extraordinaire perfection de son art, oubliant les milliers d'heures de labeur qui lui furent nécessaires pour atteindre un tel résultat.....
C'est la discipline qu'ont dû s'imposer tant d'artistes et de compositeurs qui leur a permis de produire ces chefs-d'oeuvre que nous admirons aujourd'hui.....
Hickson a écrit : ...essayez, essayez, essayez encore !
L'insecte d'une heure se glorifiera-t-il en face du soleil dont la chaleur l'a amené à la vie ?
Le vase d'argile s'exaltera-t-il au-dessus de celui qui l'a formé ?
La poussière du désert luttera-t-elle contre l'ouragan, et la goutte d'eau se rebellera-t-elle contre la tempête ?
Si le marin savait comment éviter la tempête, il ferait tout ce qui est en son pouvoir plutôt que de courir le risque de la traverser.
Le pilote sage n'a aucun désir de vérifier jusqu'où il peut naviguer sans heurter les rochers ou combien de fois il lui faut heurter le fond pour ouvrir une voie d'eau.
Il vise plutôt à rester le plus près possible du milieu du chenal, où il est en sécurité....
C'est quand le fleuve se perd dans l'océan, quand ses eaux n'ont plus ni forme ni nom qu'il devient vraiment grand
Ne vous laissez pas troubler par des signes inhabituels apparaissant dans le ciel.
Laissez cela aux païens. La croyance des autres peuples c'est du vent rien de plus.
On coupe du bois dans la forêt et l'artisan sculpte une idole.
On l'embellit d'or ou d'argent. On doit la fixer avec des marteaux et des clous pour qu'elle tienne bien droit, comme un épouvantail à moineaux dans un champ de concombres.
Ces dieux-là ne parlent pas il faut bien les porter car il n'avancent pas tout seuls. On les habille richement de rouge ou de violet. Toutes ces idoles ce ne sont que des produits humains.
Jérémie : N'ayez pas peur d'eux, ils ne font pas de mal pas plus qu'ils ne font de bien....
L'amour est le seul mouchoir qui sèche les larmes de ceux qui sont tristes !
Exercice : conjuguez au présent de l'indicatif le verbe "exister".
Benoît lève le doigt. Timidement. Le maître ne voit rien. Il répond à Cécile qui demande un cahier.
Benoît tend la main bien haut. Le maître cherche un cahier dans le tiroir de son bureau. Benoît tend les deux mains et claque des doigts. Le maître se lève pour aller fouiller dans l'armoire.
"Il ma vu, se dit Benoît, je suis sûr qu'il ma vu."
Le maître prend une pile de cahiers dans l'armoire. Benoît se lève, sautille sur place en appelant : "M'sieur, m'sieur !" Le maître dépose les cahiers sur son bureau et demande à Sophie d'apporter les protège cahiers.
Sans lever les yeux, il dit : "Oui Benoît qu'est-ce qu'il y a ?
Benoît ne répond pas. Le maître soupire, regarde Benoît et dit :
- C'est bon Benoît, je t'ai vu, tu peux te rasseoir. Benoît s'assied, prend son stylo, regarde le tableau, réfléchit un instant et puis écrit :
Un jour un jeune homme entra dans une église italienne et y écouta le sermon du prêtre avec grande attention.
A la fin il s'approcha du prédicateur pour discuter d'un point de son discours.
Le prêtre lui demanda s'il avait suivi son raisonnement.
A quoi le jeune homme entreprit de réciter la totalité du sermon du premier au dernier mot !
Ce jeune homme fortuné s'appelait J.P. de la Mirandole, philosophe et théologien du 15ème siècle. Il lui suffisait de lire un texte quelconque avec attention pour pouvoir le réciter du premier mot au dernier, et tenez-vous bien, même à rebours en commençant par la conclusion !
Maryline était seule pour élever son enfant, ayant été abandonnée très tôt par son époux.
Depuis, chaque fois que Maryline voulait dire quelque chose d'important, elle sentait que les mots se bousculaient d'abord dans sa tête puis dans sa bouche et n'arrivaient pas à sortir dans le bon ordre.
Elle aurait voulu dire beaucoup de choses, les mots se formant bien dans sa tête mais arrivaient dans le désordre .
Comme chacun de ces mots voulaient se précipiter vers ses lèvres c'était une grande bousculade, même le chaos !
une bouillie verbale, incompréhensible... vous le comprenez bien tout se passait comme si la sortie étant trop étroite, les mots se cognaient entre eux, se disloquaient....
Pourtant à force d'efforts elle arrivait à dire du moins ce qui était important pour elle, avec des gestes, en écrivant quelques mots sur un bout de papier.
Un jour un vieux monsieur lui demanda :
- Pouvez-vous me dire à quel moment votre bégaiement est arrivé dans votre vie ?
Nietsche disait : Il faut avoir le chaos en soi pour accoucher d'une étoile qui danse.