Jésus était monté sur une colline au bord du Lac, le peuple assis à ses pieds. Des pèlerins en route pour Jérusalem interrompaient leur voyage et se joignirent aux foules de Galilée. Dans les montagnes à l'est du Jourdain s'étaient réfugiés un grand nombre de partisans qui attendaient avec impatience l'heure de la vengeance, des sectateurs de Barrabas, mi bandits, mi héros, des hommes aux visages sombres et fanatiques, dont le paysan évitait la rencontre.
Ils sortaient eux aussi de leurs repaires, se mêlaient à la foule et regardaient le Sauveur avec des yeux interrogateurs, comme pour lui demander s'il était bien le Messie promis qu'ils attendaient et qui mettrait fin à l'opprobre d'Israël.
Des retardataires arrivaient de toutes parts, des aveugles guidés par des enfants, des boiteux qui se traînaient sur leurs béquilles. Des lépreux rampaient hors de leurs cavernes et regardaient le Maître de loin, car eux aussi dans leur solitude sans espoir, avaient entendu parler de ses miracles. Jésus prit la parole et cria d'une voix forte : " Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau et je vous soulagerai."
Jésus avait donné à ses apôtres l'ordre d'aller vers les brebis perdues de la maison d'Israël : "Méfiez-vous...vous serez haïs de tous à cause de Moi..."
A cette heure, les apôtres comprirent que désormais leur vie serait liée à celle de leur Maître. Sa mission était la leur, Sa joie leur joie, Ses souffrances leurs souffrances.
Jésus leur communiquait une part de sa puissance, il leur donnait pouvoir sur les démons et sur les serpents, sur toutes les maladies et toutes les souffrances. Mais ils seraient également en butte à la haine du monde qui se dressait contre Lui, décuplé par la fureur des puissances de l'enfer.
Ils s'en allèrent donc deux par deux, comme le Seigneur le leur a ordonné et ils annoncèrent la Bonne Nouvelle sur les places des marchés, dans les rues, dans les champs et les échoppes.
Ils accomplirent des miracles, guérirent des malades, chassèrent des démons. Beaucoup crurent à leur parole, d'autres les chassèrent en les couvrant de sarcasmes.
C'est croire que nous pouvons faire par nous-mêmes les choses sans demander au Seigneur. Lucifer s'est fait avoir par orgueil et jalousie.
Obéir s'est faire la volonté de Dieu, accepter sa vérité. C'est vaincre au fur et à mesure que nous avançons dans la vie et que nous connaissons nos désirs, nos motivations.
Nous pouvons accepter notre identité et la laisser prendre place.
La colère est un maillon de l'orgueil, mais bonne nouvelle, le fait de reconnaître qu'on est orgueilleux, permet d'avancer. L'orgueil est le signe aussi certain de la destruction, que le changement du mercure dans le baromètre est le signe de la pluie ou de la tempête !
Fiers et arrogants, la destruction les a toujours frappés !
L'homme a été créé pour jouir de la communion de Dieu. Dieu a parlé. Il a parlé par son Fils, mais aussi pour se révéler et nous faire savoir combien Il nous aime, combien Il désire nous sauver, nous bénir, nous attirer à Lui et nous faire vivre dans sa communion.
Il a fallu que le Fils vint à nous comme Parole de Dieu nous mettre en contact avec la divinité, il fallait qu'il établisse sa demeure dans nos coeurs.
Dieu fait jaillir le Fils Parole vivante des profondeurs de Son coeur, pour qu'Il pénètre dans les profondeurs de notre coeur.
Dieu a parlé et ne demande qu'une chose, qu'on l'écoute.
Il est Esprit, et ne peut donc nous communiquer sa vie ou son amour qu'en pénétrant dans notre esprit !
Ce genre de foi est le produit direct de la présence divine. C'est Sa foi en nous !
La foi vient de ce qu'on entend et ce qu'on entend vient de la Parole de Dieu. L'apôtre Paul dit : "C'est pourquoi nous devons prêter une plus vive attention à ce que nous avons entendu."
En fait la vraie foi, c'est la foi de Dieu en nous, à travers nous.
"Si vous aviez la foi comme un grain de sénevé, vous pourriez dire à cette montagne : "Déplace toi de là et Il le ferait !"
Dans ce passage il est question de la foi démesurée de Dieu, celle que nous devrions avoir et découvrir en nous. Si nous regardions uniquement à Christ, Sa propre vie serait reproduite en nous et notre petite foi éclairée !
et la montagne : nos soucis, nos problèmes..... disparaîtraient.
Quelle est cette grâce de Dieu qui est toute suffisante ?
Dieu donne la grâce au moment nécessaire. Dès que ce présente un chemin difficile Il nous donne la force nécessaire pour passer par ce chemin.
La grâce n'est pas une pilule, ni une sorte de sérum ou de drogue que Dieu donne aux croyants. Il nous promet la lumière, la révélation, une bonne perception des choses, la connaissance, mais avant tout il nous donne la lumière de la connaissance de Dieu sur la face de Jésus-Christ.
La promesse de la grâce n'est pas d'enlever la douleur, ni la blessure, ni toutes les émotions que nous ressentons de façon naturelle et normale.
Dieu donne une révélation de Lui-même. L'âge de la grâce commence dans l'éternité passée, dans la pensée de Dieu !
La condition humaine est la même pour tous et les conséquences qui en résultent sont désastreuses : les hommes se livrent au mal et ont des désirs insensés, ensuite il ne leur reste plus qu'à mourir !
Or seul celui qui est en vie peut encore espérer : un chien vivant vaut mieux qu'un lion mort...
En effet les vivants savent au moins qu'ils mourront, mais les morts, eux, ne savent rien du tout. Ils n'ont plus rien à attendre puisqu'ils sont tombés dans l'oubli.
Leurs amours, leurs haines, leurs jalousies sont mortes avec eux et ils ne participeront plus jamais à tout ce qui arrive sur la terre.
Ext. Ecclésiaste 9.3
Il est bon qu'un auteur biblique nous rappelle qu'il n'y a pas de vraie foi en Dieu sans un regard lucide sur la condition humaine.
En voyant les foules rassemblées autour de lui, Jésus ne voyait pas seulement les tribus d'Israël, mais toutes les nations, tous les peuples de la terre. Il voyait les ténèbres qui obscurcissaient leurs coeurs, entendait les cris de détresse que poussaient les hommes au fond de leur abîme de misère vers la Rédemption.
Tout Fils de Dieu qu'Il fût, Jésus n'avait qu'une voix pour annoncer la Bonne Nouvelle. Il n'avait que ses deux mains pour guérir et rendre la vie, deux pieds pour chercher les brebis perdues.
Or l'Evangile devait retentir dans le monde entier afin d'éclairer et de sauver tous ceux qui se trouvaient égarés dans les ténèbres et dans le péché. Jésus était comme un moissonneur devant un champ de blé grand comme le monde. Il se tourna vers ses apôtres et leur dit d'une voix grave :
" la moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux. Priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à la moisson."
Sous le firmament sans nuage, la terre revivait dans sa jeunesse printanière. Les hauteurs qui dominaient le lac étaient couvertes d'une gloire de pourpre et d'or.
Le figuier poussait ses bourgeons, et les cimes argentées des oliviers, lavées par les pluies d'hiver, brillaient comme après le déluge.
Jésus assis dans la barque de Pierre enseignait depuis cette chaire mobile et le peuple avide d'entendre ses paroles, s'était amassé sur la berge. Il leur parlait du printemps qui transforme aussi les âmes, de la croissance mystérieuse du royaume de Dieu et du silence intérieur dans lequel oeuvre la grâce du Saint Esprit.
Les apôtres se creusaient les méninges pour découvrir le sens de ces récits. Mais leur esprit borné ne parvenait pas à saisir la portée de son enseignement. Les scribes et les pharisiens n'avaient que peu de compréhension pour les enseignements du Maître.
Sa parole mourait dans les épines de leurs âmes desséchées !
"Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ?"
Mais le Seigneur voulait les convaincre, non par des paroles, mais par des faits. Alors ils furent témoins de miracles prodigieux.
Toutes les misères de l'humanité se pressaient autour de Lui, la maladie, la lèpre, la paralysie, la cécité, les possessions diaboliques mais...toute peine, toute douleur s'effaçaient devant sa main toute puissante, comme la nuit devant la lumière du jour.
Les clameurs de la foule et les cris des malheureux délivrés de leurs maux retentissaient sur toutes les montagnes qui entouraient le lac.
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